Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas une mariée que j'ai le plaisir d'accueillir sur le blog pour témoigner aujourd'hui mais bien un marié ! Guillaume (que vous connaissez peut-être comme le co-fondateur du fabuleux réseau Margoo, la plateforme du mariage écoresponsable) à accepté mon invitation pour vous parler de son mariage participatif à l'approche des fêtes de fin d'année.
Un mariage participatif… sans prestataire (ou presque)
Presque 5 ans ! Que le temps passe vite, mais qu’est-ce que c’était bien ! Merci Claire de me permettre de replonger dans ce si important 17 décembre 2016 : étape fondatrice dans ma vie, mon couple… et désormais ma vie professionnelle ! Car oui, un petit bout de Margoo est indiscutablement née ce jour-là.
Au moment d’avancer devant monsieur le maire, qui aurait imaginé que quelques mois plus tard mon témoin deviendrait mon associé… et que notre société porterait le prénom de mon autre témoin ?
Allez, replongeons dans cette journée particulière, point de départ de nombreux d’engagements.
17 décembre ? Mais pourquoi un mariage d’hiver d’automne ?
Bon disons-le tout de suite, ma femme et moi avons pris notre temps pour organiser ce jour si particulier. Ou plus précisément, j’ai pris mon temps pour faire la demande (12 ans).
Donc autant vous dire que nous avions de très nombreuses fois déjà évoqué ensemble notre vision de cette journée unique.
L’une de nos principales problématiques était de pouvoir réunir ce jour-là, toutes les personnes qui comptent pour nous… sans devoir jongler avec les départs en vacances, les éventuels autres mariages (adieu juin, juillet, août), et surtout la possibilité de faire venir nos amis habitant à San Diego, Singapour ou encore en Allemagne.
Nous avons donc eu l’idée d’organiser notre mariage le 17 décembre, ainsi nos amis de l’étranger pourraient profiter de leur venue en France pour fêter Noël avec leurs familles dans la foulée (sans avoir à faire un aller-retour supplémentaire, ô combien terrible pour la planète). De plus, nous aimions l’idée de jouer avec les lumières. La nuit tombe tôt à l’arrivée de l’hiver, il est donc facile de créer des décors originaux avec des bougies ou toute source lumineuse (fortes en symbolique).
Enfin, ce choix de date nous permettait de véritablement penser NOTRE mariage. Impossible de nous baser sur ce que nous connaissions. Décoration, menu, tenue, nous étions détachés de tout préconçu et pouvons donner libre court à notre imagination.
Et vous savez ce qui était finalement le plus appréciable ?
Le beau temps n’était pas au centre de nos plans ! Ainsi, nous avions instinctivement cherché des solutions pour garantir du chaud (parasols chauffant, plaids, etc.), de l’abri (préau ou plan B dans la salle), du réconfort (vin chaud) à nos invités.
Un mariage éco-responsable ?
Je dois ici faire preuve d'honnêteté et d’humilité : notre mariage n’était pas un exemple d’écoresponsabilité !
Parmi les points sur lesquels nous avons été des “bons élèves” je peux citer :
Alliances de chez Paulette à Bicyclette (label Fairmined).
Décoration à base de seconde main, agrémentée d’éléments ramassés dans la nature (pomme de pin, branchages, houx, etc.).
Les seules fleurs fraîches, ou plutôt plantes, achetées étaient de saison (hellébores) et ont par la suite été distribuées pour être replantées dans les jardins de nos invités.
Afin d’éviter tout gaspillage alimentaire, chaque invité a pu repartir avec les quelques restes (plat principal, dessert, fromage, etc.) des repas. Autant vous dire que certains ont pu fêter Noël à moindre frais.
La recherche du local dans les vins et bières (nous souhaitions que les vins sélectionnés racontent notre histoire : ma femme et moi avons grandi en Touraine, étudié à Angers puis habitons désormais à Nantes. Les vins de Loire étaient donc à l’honneur).
Nous avons veillé à proposer un hébergement sur place (80 couchages étaient ainsi disponibles sur le lieu de réception).
L’intégralité de la vaisselle a été louée.
Nous avons personnalisé, dès nos EVG/EVJF, des ecocups qui ont ensuite servi au service de la bière le jour J avant d’être distribués aux invités (les quelques exemplaires restants continuent à nous servir).
Quand je regarde en arrière, je vois tellement de points sur lesquels nous aurions pu être plus attentifs… mais ce mariage est le marqueur d’un moment de notre vie, où l'écoresponsabilité ne faisait pas encore partie de nos préoccupations principales.
Un mariage, incroyablement entourés !
Nous touchons ici à l’un des plus grands paradoxes de ma vie. Si aujourd’hui, le principal de ma vie professionnelle consiste à mettre en relation des futur.e.s marié.e.s avec des prestataires de confiance engagés dans une démarche responsable, nous n’avons pour ainsi dire fait appel à aucun prestataire pour notre mariage (si on exclue le domaine, la vaisselle, et la pièce montée).
Peur d’ouvrir notre cercle privé, peur d’être déçus, peur de décevoir… l’offre pléthorique de prestataires nous donnait le tournis et ne nous permettait pas de nous projeter sereinement.
Pourtant, on ne parle pas ici d’un “petit mariage”. 220 personnes invitées lors du vin d’honneur, 130 au repas, 110 au brunch le lendemain…
Mais, au cours de notre préparation, nous avons été marqué par le nombre de personnes qui nous ont dit : “n’hésitez pas à nous dire si vous avez besoin de quelque chose”.
Et dans les faits… OUI, nous avions besoin de bien des choses !
Faire-part conçus par une amie graphiste dans mon ancienne entreprise (et imprimés dans cette même société), ami photographe, playlist prévue par mon ancien supérieur hiérarchique (tout est possible), animations mises en place par un ami comédien, etc.
Un mariage sans traiteur…
Un mariage original vous avez dit ?
L’un des rêves à cette époque de ma femme et moi était de proposer une tartiflette au canard à nos convives (hé oui !). Lorsque nous avons présenté ce projet à ma belle-mère, celle-ci (chef dans un restaurant) nous a répondu : “si vous souhaitez véritablement servir ce plat à vos invités, je vous interdis d’appeler un traiteur : je m’en occupe !”
Et c’est ainsi que progressivement nos familles, et quelques amis nous ont aidé à réaliser TOUS les plats et pièces individuelles servis lors des deux jours de notre mariage.
Mais alors… comment servir l’intégralité des convives ?
Nous avons sur chaque table missionné une personne au service, et un référent “boissons”. Ainsi chaque groupe était autonome et les rencontres dans la cuisine étaient aussi improbables qu’appréciées.
Nous avons nous même été étonnés par l’effervescence créée par ces moments de partage et de service. Quelle chance nous avons d’être aussi bien entourés !
… Ni groupe ou DJ !
En entrant dans la salle de réception, quelle incroyable surprise de découvrir mon ancien groupe de musique nous jouant plusieurs de nos anciens morceaux…
Le tout en acoustique ? Oh que non !
Enceintes, amplis, éclairage, fumée, écran… nous avions devant les yeux un véritable concert privé.
Mon activité de l’époque (dans l’industrie du matériel musical et audio) m’avait donné l’opportunité de rencontrer des gens merveilleux, à la générosité aussi impressionnante que leur.s talent.s. Le prêt (considérable) de matériel qui avait été concédé par mon ancienne entreprise est un indice supplémentaire de la chance incommensurable que nous avons eu, à bien des égards !
Le cadeau “d’Avent” aux mariés : une tradition à recommander
Enfin, je tenais à profiter de cet article pour vous partager une idée, mise en place par nos proches, et qui nous a considérablement marqué. Ma femme et moi nous sommes donc mariés le 17 décembre, et chaque invité nous a fait la surprise de nous apporter une décoration à accrocher dans notre sapin.
Ce jour-là, absolument tous nos convives ont donc défilé devant nous pour nous offrir leurs petites décorations… quel moment PRODIGIEUX ! L’occasion de remercier tout le monde un par un… et l’opportunité de ramener un carton aussi chargé en émotions qu’en décors originaux.
Depuis, chaque premier week-end de l’Avent nous avons un bonheur indescriptible à disséminer ces petits bouts d’histoire et d'amitié dans notre foyer. Nous revivons un peu notre mariage, et sommes juste heureux de nous sentir si bien entourés.
Je pourrais encore parler de cette journée si particulière pendant des heures mais mon souhait est avant tout de démontrer à quel point chaque mariage peut être unique.
Le plus fou ? Bien que nous ayons eu l’impression que ce mariage nous ressemblait profondément… nous le ferions complètement différemment aujourd’hui !
Quelle chance de pouvoir vivre de telles émotions !
Merci beaucoup pour ce joli témoignage Guillaume !
Crédit photos : Benjamin Rullier
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